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De la région d’Asie: Questions soumises à notre réflexion
« La prière est risquée ; elle engage celui ou celle qui prie à la faire suivre d’une action correspondante. »
Qu’est-ce que cela signifie pour vous, en termes tout à fait concrets, lorsque vous priez : « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien » ?
Les problèmes de la faim dans le monde sont si accablants que nous sommes tenté(e)s de penser, comme les disciples : « Renvoie-les » (hors de ma vue, hors de mon esprit) ou, comme l’homme riche : « Envoie Lazare d’au delà de la tombe pour avertir mes frères » (« Ô Dieu, toi qui arranges les choses de manière miraculeuse »).
Comment affrontez-vous le fait de savoir que des millions d’êtres humains meurent de faim ?
Comment conciliez-vous cela avec le concept biblique selon lequel Dieu fournit assez de nourriture pour toutes et tous ?
Le problème des « nantis » et des « démunis » est « enraciné dans le système socio-économique lui-même dont nous faisons tous partie. »
Le monde a-t-il jamais connu un système qui ne fasse pas de certain(e)s des victimes et d’autres des privilégié(e)s ?
Est-il possible aux êtres humains de concevoir un tel système ? Quelle forme pourrait-il prendre ? Comment pourriez-vous plaider efficacement en ce sens dans votre contexte ?
La conclusion du récit de l’homme riche et de Lazare suggère que nous avons le plus grand besoin « de Moïse et des prophètes », c’est-à-dire de l’Écriture. Amos, grand défenseur de la justice sociale, prophétise « la famine dans le pays, non pas la faim du pain, ni la soif de l’eau, mais celle d’entendre la parole du Seigneur » (Am 8,11).
Y a-t-il un risque que certain(e)s chrétien(ne)s soient si préoccupé(e)s par le problème de la faim dans le monde qu’ils/elles en négligent l’importance de se nourrir du « pain de vie » ?