en|de|es|fr

HomePartagerLWI - Nouvelles de l’Assemblée

Members of the Betseranai Choir, Evangelical Lutheran Church in Zimbabwe, sing at the start of the Eleventh Assembly public hearing. The 20-voice choir is composed of persons living with HIV. © LWF/J. Latva-Hakuni

26.07.2010

Le pain quotidien toujours hors de portée pour beaucoup

Un engagement plus soutenu est nécessaire en faveur de la lutte contre le VIH-sida

STUTTGART, Allemagne, 25 juillet 2010 (LWI) – Le coordinateur de la campagne contre le VIH/sida pour la Fédération luthérienne mondiale (FLM), M. Veikko Munyika, est formel : « l’injustice, la pauvreté, la violence contre les femmes, la stigmatisation et la discrimination liées à l’infection par le VIH augmentent la souffrance et la vulnérabilité des pauvres et des démunis, en particulier des filles, des jeunes et des femmes. » Lors de la session consacrée au VIH/sida au cours de la onzième Assemblée de la Fédération luthérienne mondiale, Veikko Munyika a particulièrement insisté : même si la réponse mondiale au VIH/sida « commence à porter des fruits », le ‘pain quotidien’ reste hors de portée pour beaucoup de personnes.

Tout en partageant des statistiques saisissantes sur la croissance continue de l’infection, M. Munyika a appelé à une action plus concertée des Églises membres de la FLM contre le VIH/sida. Il y a cinq nouvelles personnes infectées par le VIH pour chaque nouvelle personne recevant un traitement, et même si « nos Églises ont de magnifiques programmes, nous devons vraiment faire plus, en particulier dans le domaine de la prévention. »

Munyika a appelé les Églises membres de la FLM à participer à l’effort intensif en faveur de la prévention contre le virus et de la défense des droits des personnes infectées : « Nous vous appelons, frères et sœurs, vous qui êtes à la tête des Églises en particulier, à joindre vos efforts aux nôtres. »

Plusieurs participant(e)s de l’Assemblée, dont certain(e)s vivant avec le virus, ont témoigné de leur histoire, parlant ainsi au nom des millions de personnes infectées par le VIH ou ayant développé le sida. Ils ont manifesté des signes d’espérance, et ont prouvé à l’Assemblée que, bien que touchés par le virus, ils étaient vivants, productifs et devraient pouvoir jouir des mêmes droits humains que tout un chacun.

Une chorale zimbabwéenne rappelle aux dirigeants de la FLM de « tenir la promesse »


La chorale zimbabwéenne Betseranai, de l’Église évangélique luthérienne du Zimbabwe, a fait résonner ses chants pour transmettre ses messages concernant le VIH-sida à l’Assemblée de la FLM. Dans le chant « Stop AIDS, Keep the promise », composé par le chef de chœur, Paul Maphosa, la chorale a encouragé les dirigeants des Églises à tenir leur promesse de lutter contre le sida. Le chant est une lamentation sur les souffrances qui affectent toujours les malades et demande quand la délivrance de cette affliction mortelle interviendra.

La chorale est composée de 20 personnes vivant avec le VIH. Elles chantent les problèmes et les défis à vivre avec la maladie, et rappellent aux Églises, au gouvernement du Zimbabwe, aux médias, aux employeurs et aux employés, qu’il faut travailler ensemble et honorer ainsi les déclarations faites au cours des années concernant la prévention contre le virus.

Comme en a témoigné l’un de chanteur de cette chorale, « nous sommes là pour donner un visage à l’infection par le VIH. A travers la musique, notre chorale veut sensibiliser les gens au VIH et au sida. Dans les zones rurales, la maladie entraine l’injustice, la pauvreté, la stigmatisation et la violence faite aux femme. Les jeunes filles et les femmes sont particulièrement affectées. »

« Pour que naisse une génération débarrassée du virus »


Le vœu le plus cher de Sukhulile Mhere est de voir naître « une génération débarrassée du VIH. » Il a témoigné devant les représentants des Églises membres présents comment lui et sa femme vivent avec le VIH. Découvrant sa maladie à l’âge de 30 ans, alors qu’il était célibataire, Sukhulile Mhere s’est vu dire par beaucoup de personnes de son entourage, y compris ses parents, qu’il ne devrait pas envisager de se marier étant donné « qu’il était sur le point de mourir. » C’est au cours d’une consultation qu’il a pris conscience qu’il avait le droit d’aimer, d’être aimé et même de « fonder une famille. »

M. Mhere, qui a aujourd’hui 40 ans, poursuit : « J’ai rencontré quelqu’un, qui est aussi porteur du virus, et je suis tombé amoureux. » Il est fier d’annoncer que sa femme vient de donner naissance à un « bébé babillard. » Aujourd’hui, Sukhulile et sa femme attendent que leur fille ait 9 mois pour faire pratiquer un test de dépistage. Entre temps, il a appris qu’être porteur du VIH « ne signifie pas nécessairement la fin, mais seulement le début. »

Quand on diagnostiqua le VIH à Anthony Samy en 1990, le virus était encore mal connu, sa famille et lui-même sont restés seuls face à la maladie. « Beaucoup de personnes, y compris des médecins, ont conseillé à ma femme de me quitter. »

Vingt ans plus tard, Anthony Samy et sa femme sont toujours mariés et ont deux enfants aujourd’hui adultes. Il partage son temps entre un travail de prévention au sujet des risques liés au VIH/sida et l’assistance aux personnes infectées quant à leur emploi, à l’accompagnement des familles déchirées et à l’accueil des orphelins du sida dans des hôtels.

Anthony Samy a vivement appelé les délégué(e)s à éviter toute discrimination et stigmatisation des personnes infectées : « montrez votre amour et votre affection. Si possible apportez-leur des soins et du soutien sous toute forme et voyez simplement en eux aussi la présence du Christ. » (905 mots)

streaming

Vidéos | Onzième Assemblèe

RSS-Feed Nouvelles de l'Assemblée (FR)
Communio Garden Communio Garden
facebook facebook
youtube YouTube
flickr flickr
twitter Flux de Twitter sur l'Assemblée