Lamentations sur les injustices en Afrique

La déléguée du Cameroun dénonce le trafic de personnes

STUTTGART, Allemagne, 22 juillet 2010 (LWI) – La déléguée Jeanette Ada a exprimé sa lamentation sur la situation de l’Afrique : « les injustices si largement répandues dans [mon pays] le Cameroun et dans l’ensemble de l’Afrique constitue un scandale. » Elle s’exprimait en réponse au discours inaugural que l’archevêque de Cantorbéry, Sa Grâce Rowan Williams, avait prononcé devant la onzième Assemblée de la FLM. Jeanette Ada a ainsi appelé les Églises à reconsidérer leur travail diaconal et leur mandat missionnaire afin de lutter le mieux possible contre l’injuste partage des ressources et les cultures négatives qui humilient les peuples.

Elle a, en particulier, dénoncé le trafic des personnes qui touche les femmes et les enfants. Par exemple, dans le Nord du Cameroun, à l’âge de douze ans, les jeunes filles sont mariées de force pour unir les ressources de deux familles. Dans certains cas, il arrive que des enfants qui ne sont pas encore nés soient déjà promis en mariage. Plus encore, les enfants sont soumis à un trafic à large échelle et à un travail forcé. Ils sont niés dans leur dignité et humiliés.

De la même manière que Rowan Williams, Jeanette Ada comprend le terme « pain » dans la demande du Notre Père « Donne-nous notre pain quotidien » comme ne représentant pas seulement la nourriture, mais tout besoin humain qui n’est pas satisfait. Selon cette lecture elle interprète aussi la perte de la dignité des enfants vendus comme étant du « pain ».

Faisant référence aux nombreuses ressources du Cameroun et de l’Afrique, Mme Ada s’est lamenté qu’autant de personnes souffrent de la faim et de la soif. « L’une des raisons de cette situation est que les gouvernants recherchent avant tout leur propre enrichissement. A cause de l’injuste partage des ressources, de nombreuses personnes souffrent », a-t-elle ajouté. Elle a appelé à une utilisation sage des ressources du Cameroun, mais jugé que la volonté politique manquait encore.

Selon elle, les questions qui concernent le peuple de Dieu ne devraient pas être laissées aux politiciens, « ce sont plutôt les Églises qui devraient prendre conscience de leurs responsabilités. » En Afrique, qui est particulièrement vulnérable et affectée par les changements climatiques et où le désert avance, « nous, chrétiens, devons travailler ensemble », a-t-elle ajouté, concluant en disant que la communion des Églises ne devraient pas rester muette quand de grandes zones de terres passent dans les mains de compagnies ou d’entreprises privées. Considérant les nombreuses ressources du continent africain « c’est un scandale qu’autant de personnes aient à souffrir de la faim ! »

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22.07.2010

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La déléguée du Cameroun dénonce le trafic de personnes

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