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© FLM/Erick Coll

20.07.2010

« Trop et trop peu à la fois ! »

Le ministre fédéral des finances enjoint les participants de l’Assemblée de la FLM à agir concrètement contre la crise.

STUTTGART, Allemagne, le 20 juillet 2010 (FLM). S’exprimant au nom du gouvernement fédéral allemand et de la chancelière Angela Merkel, Wolfgang Schäuble, le ministre des finances d’Allemagne, a souligné le nécessaire dialogue des religions et des pouvoirs publics sur les thèmes sociaux majeurs.
Soulignant l’empreinte incontestable de l’apport de Martin Luther dans la construction de l’identité et de la culture allemandes, le ministre n’en a pas pour moins souligné que cette influence n’a pas seulement été positive.

Rappelant l’anniversaire de l’attentat manqué contre Hitler du 20 juillet 1944 par von Stauffenberg et la participation de Dietrich Bonhoeffer à ce complot, il a pointé combien le théologien allemand a du « lutter avec lui-même avant de rejoindre ce projet ». Pour le ministre Schäuble, ce n’est « qu’au cours d’une histoire douloureuse que les allemands ont dû apprendre que tous les citoyens portent la même responsabilité dans la chose publique politique ».

Il a ensuite défendu le fonctionnement allemand de relations entre les institutions religieuses et les institutions publiques : « L’Église et l’État sont indépendants l’un de l’autre et doivent l’être, faute de quoi il en résulte une mauvaise religion et une mauvaise politique. Toutefois, ils ne sont pas totalement séparés l’un de l’autre. Pour moi en tant que responsable politique, et en même temps en tant que chrétien protestant, une chose est claire et très importante : la foi et la politique ne sont jamais deux choses totalement différentes et ne pourraient jamais l’être. » Faisant ce constat, il a cependant invité les responsables politiques à prendre en compte la pluralité de nos sociétés contemporaines où « chaque contribution et chaque jugement, aussi important nous semble-t-il à nous-mêmes, est inévitablement un parmi de nombreux autres. »

Rappelant les valeurs que les religions peuvent apporter dans le débat public, il a insisté sur les limites que celles-ci peuvent formuler : « Nous avons besoin de limites. Nous avons besoin d’une conscience des règles, des normes et des valeurs que nous devons respecter. »

Mentionnant la crise financières des dernières années, Wolfgang Schäuble a ainsi souligné la pertinence du thème choisi pour cette Assemblée « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien », qui non seulement rappelle les besoins humains fondamentaux au sens large, mais invite aussi les pays les plus riches « à une limitation de la croissance économique avec la même détermination avec laquelle nous nous engageons pour la suppression de la faim dans le monde. »

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