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Le secrétaire de la FLM, l'évêque Ishmael Noko s'adressant aux journalistes lors d'une conférence de presse dtenue le 21 juillet dans le cadre de l'Assemblée de la FLM réumie à Stuttgart du 20 au 27 juillet 2010. © FLM/Erick Coll

22.07.2010

« Nous reconnaissons le visage de Dieu dans la sollicitude réciproque »

Ishmael Noko souligne le lien entre le « pain quotidien » et le soin à porter au monde.

STUTTGART, Allemagne, 21 juillet 2010 – Un monde en évolution, une communion d’Églises luthériennes plus inclusive, des relations œcuméniques plus fortes et le défi de servir nos prochain(e)s au nom de Jésus ; voilà ce à quoi la Fédération luthérienne mondiale sera confrontée dans les années à venir, d’après le pasteur Ishmael Noko, Secrétaire général de la Fédération luthérienne mondiale (FLM), dans son rapport à la onzième Assemblée de la FLM. Se référant au thème de l’Assemblée, le Secrétaire général a souligné le symbole spirituel fort du « pain quotidien ». « C'est dans l'acte de rompre le pain que le Seigneur Jésus ressuscité s'est révélé aux voyageurs sur la route d'Emmaüs. » Et « c'est dans [la] communauté et la sollicitude réciproque que nous reconnaissons le visage de Dieu. »

Ishmael Noko a remarqué que la deuxième Assemblée de la FLM, en 1952, avait été « un acte de courage spirituel » de la part des luthérien(ne)s, qui s’étaient rassemblé(e)s à Hanovre pendant la période d’après-guerre et à la veille de la Guerre froide. « Depuis 1952, le monde a beaucoup changé. Des événements comme la chute du Mur de Berlin et la libération de Nelson Mandela ont libéré des forces qui ont changé notre village mondial. Les forces de la mondialisation ont à la fois rapproché et éloigné les gens, a-t-il ajouté. Le fossé qui sépare ceux qui ont assez à manger et ceux qui ont faim s'est fortement creusé, […] la situation des populations et communautés minoritaires en Europe constitue une question qui échauffe les esprits. »

Le Secrétaire général a d’autre part souligné que « la participation équitable à la mission de Dieu est la marque d'une communion inclusive. C'est pourquoi les Églises membres ont été instamment priées de prendre des mesures en vue de l'ordination des femmes et de l'égalité entre les sexes, là où c'était nécessaire. » Mais parfois les décisions sont approuvées à une large majorité aux Assemblées, et « ne sont pas toujours suivies d'effets dans les Églises. »

Ishmael Noko a en outre insisté sur le fait qu’en 2017, la Réforme protestante fêtera ses 500 ans. « J'espère que nous pourrons trouver une manière œcuménique de marquer cet anniversaire », a-t-il ajouté, exprimant l’espoir de « célébrer ce que nous avons accompli en surmontant les condamnations passées et en rendant visible l'unité de l'Église, et que nous saurons découvrir ensemble le message que la Réforme peut transmettre à l'ensemble de l'Église actuelle. »

Il a signalé qu’un nombre d’activités commémoratives avaient souligné « l’importante signification œcuménique » de la signature de la Déclaration commune sur la Doctrine de la Justification (DCDJ), en 1999, qu’il a décrite comme un signe fort de la contribution de la FLM « aux progrès de l'œcuménisme ». À Augsbourg, le 31 octobre 2009, les luthériens, les catholiques romains et les méthodistes ont célébré ensemble le dixième anniversaire de la signature de la Déclaration ; et à Wittemberg, l’évènement a été marqué par la plantation d’arbres commémoratifs. M. Noko a insisté en disant que le dialogue à propos de la DCDJ se poursuivait.

Continuant sur le thème de l’œcuménisme, M. Noko a abordé l’action qui aura lieu pendant l’Assemblée dans le but de redéfinir les relations des luthérien(ne)s avec les mennonites. « Nos confessions luthériennes ont eu des mots très durs [au sujet des mennonites] », a-t-il reconnu, notant que Martin Luther lui-même justifiait par des arguments théologiques la persécution des membres de la tradition anabaptiste. Il sera proposé aux délégué(e)s à l’Assemblée de prendre part à une démarche de demande de pardon « à Dieu et à tous nos frères et sœurs mennonites », pour les persécutions et les violences du passé.

La diapraxis interreligieuse – collaboration au-delà des différences religieuses – est un point d’attention particulier de la vie de la FLM depuis l’Assemblée de Winnipeg, au Canada, en 2003. Le Secrétaire général a mis l’accent sur le travail réalisé en Mauritanie, au Cambodge et en d’autres lieux, où des personnes d’autres confessions travaillent pour et avec la FLM, à la poursuite d’objectifs humanitaires communs. « La collaboration interreligieuse offre une base à partir de laquelle il est possible d'évoquer des préoccupations communes et, ce faisant, d'entretenir des rapports plus approfondis et plus forts. »

La FLM favorise en outre le dialogue sur des questions telles que le mariage, la famille et la sexualité, a ajouté le Secrétaire général, précisant que le Conseil avait approuvé des lignes directrices permettant de discuter de ces questions dans les Églises membres. « Sur la base des rapports reçus jusqu’ici, il apparaît clairement que les Églises membres se trouvent à des stades différents de réflexion et d’action et que différentes positions se dégagent sur ces questions, » a-t-il indiqué. Alors que certaines Églises ont adopté des politiques pour les unions entre personnes de même sexe ou acceptent au sein du clergé des personnes gayes ou lesbiennes, d’autres Églises luthériennes s’opposent à de telles pratiques. Durant les Pré-assemblées, M. Noko a eu des discussions consultatives avec des responsables d’Églises et il a signalé que « le consensus général a été que ces questions ne devraient pas être traitées par l’Assemblée mais que le processus devrait se poursuivre jusqu’en 2012, comme recommandé à l’origine par le groupe de travail. »

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